ETLOVER

Serge Guégan Je suis né le beau matin du 12 mai 1951 à Tréguier, en terre bretonne. J’y ai passé toute mon enfance, essentiellement dans les deux petites cités trégorroises de Pontrieux et Trégastel. Mes parents et grands-parents étaient originaires du village voisin de Pluzunet, en quelque sorte le creuset génomique et culturel des deux tribus dont je suis un descendant, somme toute… assez représentatif. Je fis mes études secondaires dans une institution religieuse, à Notre-Dame de Guingamp, entre intransigeance et uniformité, plutôt qu'entre flexibilité et esprit critique. Ces années costarmoricaines m’ont évidemment beaucoup marqué, en bien et en mal. Mais je ne veux retenir que le positif, en particulier le souffle libre de l’imagination et, d’une certaine façon, de la révolte — au sens d’indépendance, questionnement et résistance — dont mon âme est habitée. Après une préparation au Lycée Châteaubriant à Rennes, Paris devint le lieu de mon premier exil « exoarmoricain ». J’y ai fait mes études supérieures à ESCP-Europe et à Dauphine (doctorat en sciences des organisations). Ma vie professionnelle de dirigeant d’entreprises se partage ensuite en deux étapes principales. D’abord en Bretagne, dans l’industrie agroalimentaire. Ensuite à Paris dans le conseil et les études stratégiques et prospectives… Au fond de mon être, sensible sinon artiste, j’avais toujours porté en moi le rêve d’une autre réalité que celle de ce monde imposé, normalisé. Je ne voulais pas l’entendre… Mais la fleur allait éclore. Le fruit fut d’autant plus beau qu’il tarda à naître. À partir de 2004, à la faveur d’une poussée existentielle, je me libère de mes chaînes et décide d’entreprendre ma reconquête. Sur une autre planète. Ce sera Vix (en Vendée), puis Rochefort (en Charente-Maritime), où je mûris toujours, entre d’enivrants voyages au Maroc, à base de « whisky berbère », un pays dont j’adore les paysages, les habitants, le climat. Mon quotidien rosenfortais est agrémenté par diverses activités, en particulier théâtrales, dans le cadre d’une solide troupe amateur… Désormais dans un « Nouveau Monde », je prends le temps de vivre au présent, et de m’interroger sur le sens de notre condition et de notre destinée. Trop tard ? Non ! Car tout commence, en réalité. Enfin je vis. Enfin je laisse mes rêves éclater et prendre le pouvoir… Mon voyage au Congo-Brazzaville, où j’ai effectué en 2009-2010, à Pointe-Noire, en tant que VSI (volontaire de solidarité internationale) une mission passionnante, d’une richesse humaine fantastique, au service d’une ONG française, fut un des temps forts nourrissants de cette période extraterrestre… Une autre phase enthousiasmante, sans doute plus folle que sage — et, je l’espère, puissante et durable — c’est celle que j’entreprends en ce moment, avec la plume. « ETLOVER, ou la fin de l'Inhumanité » est mon premier roman. Révélateur de ma véritable essence, l’écriture est devenue le nécessaire médium de ma sensibilité et de ma pensée.